Réécrire L'Ève future

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Il y a quelques jours, un infirmier est venu m’enlever quelques fils qui rafistolaient des bouts de chairs et de tendons récemment séparés par accident. Nous nous sommes demandés qui avait pu penser, le premier, à recoudre de la chair avec des fils. Cela n’a rien d’évident : il a fallu oser considérer la peau comme du cuir, et le vivant comme du réparable. L’humain bricolable.

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James Wait, Hisako Hiroguchi, Selena MacIntosh, Marie Hepburn et Adolf Von Kleist sont dans un bateau.

Pamela Sauvage, Jean-Bertrand Coursier, Angelina Feccia, Jacques O. Gator et Joan Dubois sont des notes de bas de page.

Les premiers fuient la terre ferme où la guerre et la famine font rage : le bateau sur lequel ils naviguent a pour nom Bahia de Darwin. Ce navire de luxe devait en principe transporter de prestigieux passagers pour une croisière historique vers les Galapagos sur les traces du Beagle, le célèbre bateau à bord duquel Darwin eut l’intuition de sa grande théorie de l’évolution. En réalité, ils seront les seuls survivants de l’espèce humaine, mais ils ne le savent pas encore.

Complexe, littéraire, futuriste et tortueux, le roman « L’Ève future » de Villiers de L'Isle Adam mêle les pages visionnaires et les observations brillantes. Il crée, dans un détail de précision admirable, l’une des premières représentations crédibles de robot humanoïde, auquel il donne le premier le nom d’andréïde.

On sait que la femme robot du « Métropolis » de Fritz Lang était inspirée par l’andréïde de Villiers, on peut donc en déduire, entre autres généalogies, que le C-3PO de Star Wars est un descendant direct de « L’Ève future »…

Gilles Lewandowski écrit très peu. S'il participe à la réécriture de L'Ève future, c'est comme une ombre.

Nicolas Richard lit avec Alexis Fichet les différentes étapes de la réécriture.

Nicolas Richard écrit pour le théâtre. Il fait partie du collectif Lumière d'août.

Parallèlement, une partie de son travail le mène à l'écriture de textes poétiques performés en public. Il expérimente et met en jeu différentes formes de la poésie sonore, où le texte trouve sa résolution dans son exécution orale (Façades, Peloton). Son écriture creuse jusqu'à l'absurde des sensations de solitude et de déclassement.

Philippe Carrez est ingénieur en informatique et passionné de plongée sous-marine. Il crée et dirige une entreprise qui se développe sous deux marques : ImmersionTools et subOceana.

Ces deux marques sont spécialisées dans le développement de solutions immersives et mobiles (réalité virtuelle, réalité augmentée, communication entre borne tactile, masques immersifs, smartphones, tablettes). Elles proposent des outils interactifs de visite virtuelle à la pointe de l’innovation pour l’univers du luxe, l'industrie, la distribution, la culture, l’éducation, la formation, le tourisme.

Gaëlle Lochet et Glenn Desury sont architectes. Ils sont membres fondateurs de l’association More en 2013 et de la Serre d'Expérimentation des Ars en 2015.

L'association More est une structure ouverte à tous, dans laquelle chacun peut apporter ses compétences dans des projets qui favorisent la rencontre et l'échange entre les milieux, les cultures et les générations.

Quatrième épisode du feuilleton L'Ève future. Le présent met le feu à nos modes de vie, à nos modes de travail, à nos visions du monde, au récit de notre ville. Le futur qui cogne à notre porte explosera nos repères.

Troisième épisode du feuilleton L'Ève future : lecture performée par Alexis Fichet et Nicolas Richard des nouveaux chapitres réécrits.

Poursuite de la série de rendez-vous mettant en dialogue des écrivains et des chercheurs autour de la question « Où se loge le futur ? » : dialogue avec le biologiste Gilles Salvat, directeur du laboratoire ANSES de Ploufragan-Plouzané.